vendredi 23 novembre 2007

MEMOIRES D'AMOUR

Mémoire d’amour de mon enfance, sur une colline libertine où tous les jeux interdits
S’envolaient dans les rires que l’on n’a pas encore abolis ni détruits,
Petites voix angéliques de tendresse infinie où l’insouciance se mêlait à la magie…
Jamais dans le flot de ces âmes ne circulait cette envie qui pouvait rejoindre le fini,
Seuls, les cœurs meurtris s’essoufflaient comme une demande en sursis
Et les yeux embrumés comptaient inlassablement les jours défleuris.

Mémoire d’amour de mon adolescence, ballade ambrée de douces espérances,
Le voyage commençait dans l’oubli pour n’offrir qu’une vague délivrance
Mais le temps leurré ne faisait que trancher pour se courber, rappelant la violence
D’ un passé lointain, inachevé, obéissant aux lois de mémoires désenchantées
Qui pleuraient le pardon dans un sanglot pour quelques larmes d’Humanité
Venant réconcilier les êtres qui se dépouillaient de leur ombre maculée.

Mémoire d’amour de femme enfant, bercée de tendresse veloutée sans destinée,
Où la raison s’éteint et ne laisse place qu’aux horizons baignés de volupté,
Sans cesse renouvelés dans les méandres perdues que l’on sent se profiler,
Mais comme une humble prière où seules les Ames supplient pour résister,
Le trou béant aspire au fin fond de l’Eternité, saccadant sa danse éthérée
Au seul Son du Silence feutré de la nuit en recueillant les souffles désincarnés,
De tous les pleurs de ces cœurs flétris, qui s’en vont sans bruit……


Mémoire d’amour de ma maternité, dans le livre sacré dévoilant mes secrets
Pendant que les anges se consultaient, le plus profond des silences régnait.
Seuls les oiseaux perchés sur les arcs en ciel délivraient les messages inouïs
D’une éclosion latente que seule la nuit étoilée enchantait de murmures diamantés,
Quelques instants suspendus dans l’humilité du passage , Souffle de Vie
La beauté inondait, transportant dans les cieux, le plus précieux des messages
Comme une alchimie qui oeuvrait hors des limites, du temps manipulé et,
Les Ames privilégiées s’abreuvaient du nectar intarissable de L’Amour fécondé.

Mémoires d’amour de mon être retrouvé, tissant les fils d’or de mon parchemin,
Les quelques gouttes de rosée, déposées délicatement dans le cœur de mes matins
M’emmènent comme une ballade enchantée, ouvrant la porte de la Voie Sacrée,
Où toutes les peurs se dénudent de leur fragilité comme une faim qui n’a plus d’envie…
Où tous les soleils azurés protègent les cœurs perdus derrière les voiles de pluie,
Et seule cette Ame, transmet l’Amour des mémoires ré enchantées afin de ne jamais oublier
La seule destinée, où chaque être s’abandonne dans les flots de sa pure Humanité.

Un texte de Sophie Meneau

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