jeudi 22 novembre 2007

Petites aventures quotidiennes

Une dinde pigeonnée par des poulets


Par ce mercredi orageux aux couleurs aoûtiennes, je décidais aux alentours de 17 heures, d’emmener les toutous en ballade le long des berges du Rhône. Les berges du Rhône, on nous en rabâche les oreilles de ces berges, lieu de promenade idéale pour tous, cyclistes, rollermen and women, skaters, gamins, jeunes, pépés et mamies et…. bien sûr nos amies les bêtes. Elle les aime bien aussi la petite Vanille, les berges ! Vanille, un bon gros toutou de race indéfinie aux yeux d’ambre, entre le berger, le griffon et je ne sais quoi d’autre, qui adore prendre la direction des quais, car elle sait qu’elle pourra vadrouiller en liberté, renifler toutes les saletés qui l’intéresseront, courser pigeons et canards, aboyer après les skates et pratiquer1000 bonnes autres choses inhérentes à la race canine : pour elle c’est donc la fête.
Nous voilà parties, je vous disais donc, toutes contentes et toutes réjouies. Après la traversée du pont de l’Université, nous nous dirigeons vers les escaliers et là, je détache la laisse afin que mon chien folâtre tranquillement . Nous prenons la direction de Gerland, les berges sont assez calmes, pas de grosse affluence humaine, juste quelques toutous et leurs maîtres, quelques mômes et leurs parents, des amoureux, des gamins rigolards avec dans la tête pleins de sottises à mettre en œuvre, normal quoi ! Vanille a jeté son dévolu sur un cocker blond et s’approche de lui à pas de belette, le renifle un coup, idem de l’autre côté et voilà les présentations sont faîtes, on peut jouer. Pendant ce temps ma petite mamie Yorkshire, Canelle nous fait sa crotte que je ramasse bien évidemment, ne faisant pas partie de ces maîtres qui parsèment la ville des déjections de leurs chiens en toute quiétude.
Et c’est alors qu’ils surgissent, tels des cavaliers de l’Apocalypse, sur de beaux vélos, sanglés de bleu, arborant le visage implacable des justiciers urbains, nous sommant, moi et le papy à qui appartient le cocker, de présenter nos papiers. Nous sommes des délinquants en effraction : nos chiens ne sont pas tenus en laisse ! Au départ, je me dis que c’est une plaisanterie, nos chiens n’ont rien de terrifiants, ils jouent tranquilou dans un endroit où il n’y a personne : mais non c’est du sérieux, nous allons bel et bien être verbalisés. Je ne peux m’empêcher de dire à cette brave armada policière qu’ils se trompent de cible, que leur métier est de protéger les gens , pas de les emmerder avec des inepties mais très rapidement, je me rends compte une fois de plus malheureusement, que raison rime avec pognon, et cela, je n’ai pas le pouvoir de le changer. Il va falloir payer. Me voilà partie, tout ronchonnant intérieurement, à décliner identité, adresse, nom des père et mère, et patati et patata…….
Je suis écoeurée, les regards compatissants des promeneurs aussi outrés que moi n’y changent rien. Que faire face à la bêtise ? Las, je me sens fort démunie, la loi est la loi entendent mes pauvres petites oreilles, votre chien doit être tenu en laisse, arrêté du maire de Lyon du 27 avril 2007.
A mon sens , certains vont ramasser un joli petit pactole, vu le nombre de congénères de Vanille que je croise tous les jours, gambadant librement et gaiement. Mais… lorsque j’y songe, la plupart du temps, ce sont de braves toutous parfaitement inoffensifs ayant pour maîtres des anonymes inoffensifs eux aussi qui sont pris pour cible, en fait la proie idéale pour une armée de volailles sortis du poulailler en caquetant. Quelle dinde de n’y avoir pas songé plus tôt.

1 commentaire:

Patoo a dit…

j'ai reçu l'amende à payer aujourd'hui même, 60 euros, le chien en liberté ça coùte cher